mardi 29 avril 2014

La solution de P. Gattaz : Exploitons encore plus les salariés ! (Les brindherbes engagés)

La solution de P. Gattaz : Exploitons encore plus les salariés !

Pierre Gattaz le grand prêtre du néo-libéralisme a parlé : Les décisions gouvernementales présentées aujourd’hui à l’assemblée sont insuffisantes. De sa part, on s’en doutait.
Sa solution ? Soulager les entreprises pour les rendre concurrentielles, en « modérant » les salaires.. Blocage pendant deux à trois ans, sous-smic, bref les salariés sont la cible. (1) Si il est évident que beaucoup de PME/PMI souffrent de la crise, il ne s’agit ni plus ni moins que de protéger les actionnaires du CAC 40 sous le prétexte benoît d’attirer les investisseurs, genre fond de pension étrangers, qui n’ont de cesse grâce à des manoeuvres de fusions/acquisitions de mettre des salariés à la rue.
Remarque qui me semble de pur bon sens : Les quelques emplois générés ne combleront jamais le déficit d’un emploi dont les statistiques bidouillées sont dramatiques. Il ne faut pas oublier que ce même monsieur se réservait le droit de se servir des avantages du pacte de responsabilité pour arroser les actionnaires et refusait à priori tout contrôle de l’état sur les cadeaux faits aux entreprises.(2)
Si l’on attaque un peu plus le pouvoir d’achat des travailleurs alors, vu que tout augmente avec régularité, loyer, edf, assurances etc… en toute logique, les foyers français consommeront de moins en moins, le PIB baissera, et le ratio de la dette augmentera comme l’ont prouvées les expériences grecques, portugaise, et espagnoles. Non seulement, nous allons être obligés de nous serrer la ceinture mais nous verrons parallèlement nos infrastructures publiques démantelées et le nombre de laissés pour compte et la misère de la population s’accentuer. Ne rêvons pas, ça se passe partout ainsi pour les pays qui ont choisi le dogme (soit disant sans alternative) de l’austérité européenne, nous n’y échapperons pas.
Pire, angoissés par un futur auquel ils ne croient plus, on peut imaginer que ceux qui maintiendront malgré tout un niveau de revenu suffisant ne dépenseront pas plus pour autant, Ils auront à cœur d’économiser et de placer ces sommes en immobilisations : immobilier, métaux précieux ou (erreur à mon avis) en le mettant en banque… Auquel cas, reste toujours de la part de l’Europe, la possibilité d’un hold up chypriote sur les épargnes bancaires (4).. Nous ne sommes pas à l’abri.
En résumé, et nous l’avons assez développé ici, l’austérité n’est austère que pour les populations. Mais… mais, les actionnaires eux, seront préservés, le Cac continuera à caracoler à des sommets qui n’ont plus rien à voir avec la réalité économique. Ce ne sera donc pas perdu pour tout le monde, et c’est sans doute vers cela que le patron des patrons cherche à nous entraîner.
Du fait de la crise économique, (analyse effectuée au moment de la crise de 2008) les suicides dans l’ensemble de l’Europe ont augmenté de 5% (2800 personnes) et les derniers chiffres grecs sont effrayants : suicides et les meurtres ont progressé de près de 30% dans la population. Sauf erreur ou omission, nous n’avons pas entendu parler d’une épidémie de suicide dans les couches aisées .
Voici qui est très rassurant pour l’oligarchie financière !
Nous avons là l’exemple d’un égoisme, d’un cynisme, d’un élitisme de classe à côté duquel, Parisot pourtant assez percutante, fait figure de petite fille !
Je l’enverrai bien à l’usine se débrouiller avec son sous-smic, ce monsieur, juste pour lui apprendre de quoi il parle.
Galadriel
Article Usine Nouvelle :
29/04/14 Salaires : Gattaz appelle à la modération
(1) http://www.usinenouvelle.com/article/salaires-gattaz-appelle-a-la-moderation.N258506
(2) http://lesbrindherbes.org/2014/03/12/pacte-de-responsabilite-ou-comment-le-gouvernement-se-le-fait-mettre-profond/
(3) http://lesbrindherbes.org/2013/05/16/la-crise-ce-pretexte-pour-baisser-le-cout-du-travail-mais-pas-celui-du-capital/
(4) http://trends.levif.be/economie/opinion/chronique-economique/le-hold-up-chypriote/opinie-4000264566480.htm